Abysskvlt - Phur G.Yang (CD) Digipak

funeral doom metal, Solitude Productions, Solitude Productions
733.33 Р
Цена в баллах: 1100 баллов
SP. 160-21 xs
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Третий альбом российской funeral doom metal группы Abysskvlt продолжает исследование тибетской духовной культуры. Поиски музыкантов сказались на том, что все тексты написаны и исполнены на тибетском и шангшунгском языках, а в записи были использованы два десятка традиционных тибетских музыкальных инструментов.
Альбом посвящен тематике Ухода и описывает ритуалы небесного погребения и странствия сознания дальше, сквозь бездну, за пределы Сансары. Это самый нестандартный funeral doom metal от Abysskvlt, с ещё большим уклоном в музыку древней традиции Бон.
Издание для посвящённых, в виде шестиполосного диджипака.

Треклист:
1 Jhator
2 Nga-Ri
3 Phar
4 Mchod Rten

Артист:
Abysskvlt
Страна артиста:
Russia
Год альбома:
2021
Название:
Phur G.Yang
Стиль:
funeral doom metal
Формат:
Compact Disk
Тип:
CD
Упаковка:
Digipak
Лейбл:
Solitude Productions
Кат. номер:
SP. 160-21
Год издания:
2021
Штрих-код:
4627080611894
Страна-производитель:
Russia
Review
Rockportaal
16.08.2021

In de diepe donkere oerbossen van de Samara Oblast, ver weg in het sombere Russische achterland heeft dit kwartet een nieuw album weten te brouwen. Zware en zeer trage, maar emotionele klanken zijn vermengd met traditionele muziek uit Tibet.

Phur g. Yang is al weer het derde album dat deze heren weten te vullen met, in mijn ogen fantastische klassieke funeral doom death. Mijn eerste kennismaking was destijds in 2015 met het debuut Thanatochromia dat mij letterlijk wegblies. Zelfs voor vele funeral doomacts leek dit nog een tandje trager te zijn. Leuke anekdote is wellicht dat de oma van mijn vriendin, toentertijd al dik in de 90, zo opging in de muziek dat ze de zuurkool, die ze voor mij aan het koken was, liet aanbranden.

Wat vooral opviel was het gebruik van ongebruikelijke instrumenten zoals een mondorgel. Ook op dit derde album is weer volop gebruik gemaakt van vreemde instrumenten die volgens de heren zelf veelal met de hand gemaakt zijn.

Net als de twee voorgangers staan er op deze nieuwe schijf slechts 4 nummers. Variërend van 16 tot 26 minuten. Het openingsnummer Jhator omschrijft een zogenaamde Noord Tibetaanse “sky burial” waarbij het lichaam op de top van een berg wordt gelegd om zodoende aan de elementen te worden overgeleverd. Naast de diepe rochelende grunts en zware muziek bevat het stuk ook geluidsopnames van deze echte rituelen en het geschreeuw van de zwarte gieren die zich tegoed doen aan het feestmaal. Geen muziek om op een verjaardag te draaien als je oom en tante langs komen voor een bakkie met appeltaart zeg maar. Nadat het 18 minuten durende feest voorbij is gaan we verder met Nga​-​Ri. Geheel volgens Tibetaanse traditie is dit een eerbetoon aan de veertien bergen die hoger zijn dan 8000 meter, en de heilige bergen zoals bijvoorbeeld Kailash. Deze laatste is een belangrijk pelgrimsoord voor de Tibetaanse gemeenschap. Nga-ri betekend letterlijk zoiets als “ik ben een berg”. Er zijn niet echt teksten te horen maar het is meer oorverdovend emotioneel geschreeuw en klanken die mij doen denken aan een bezeten beschilderde medicijnman. Dit is muziek om lekker hard te draaien met de ogen dicht en languit op de bank. Dit moet je niet beluisteren maar ondergaan.
Phar opent met een handje vol van de eerder genoemde handgemaakte instrumenten. Een windorgel gemaakt van botjes en een lieflijk kinderstemmetje kondigen de transitie aan van het bewustzijn van het lichaam naar de dood en de uiteindelijke wedergeboorte van de ziel in een ander lichaam. Dit geheel volgens de Samsara. Een boeddhistische gedachte waarbij het uitgangspunt de continue cirkel van de dood en wedergeboorte is. Dat dit vaak gepaard gaat met ellende en pijn is heel erg duidelijk in dit nummer te horen. Mchod Rten is de afsluiter van het album. Een ruim 26 minuten durend epos over het verlaten van het leven. Hierbij realiserend dat wat er achterblijft niets anders is dan een stapeltje stenen op het uitgetreden lichaam. Als je de titel zou vertalen komt het neer op een herdenkingsplaats om te vereren. Vaak er is ook een steen of obelisk geplaatst die daar rechtop is gezet ter herinnering aan de overledene. We horen vele klaagzangen en melodieën zwevend op de 25 beats per minuut die door de kamer denderen.

Al met al een heel erg bijzonder album dat mede door de verhalen achter de nummers veel indruk op mij maakt.
Voor de liefhebbers van dit genre absoluut een aanrader.

Author: Wouter van Hal
Review
Soil Chronicles
9.5/10
12.07.2021

« La désespérance était une profonde noirceur qui ne laissait ni entrer ni sortir la lumière. C’était un enfer indescriptible. Je remercie Dieu qu’elle ait toujours fini par disparaître. » Yann Martel

C’est étonnant les influences des traditions sur la musique. Je m’en étonne chaque fois que je m’aventure dans un album qui tend à baser son concept et son univers sur des traditions ancestrales. Les exemples pleuvent d’autant qu’il existe une réelle corrélation entre le metal et la nostalgie qui incombe aux nombreuses cultures d’antan. C’est probablement la grande richesse de cette musique que de permettre de tels mélanges. Je n’ai pas spécialement envie de tartiner une introduction ce jour, je préfère que l’on passe immédiatement aux réjouissances avec cet album d’Abysskvlt qui répond au nom de « Phur G.Yang« . Parce que tout ce constat prendra son sens à travers la chronique que je vais faire ci-contre.

Abysskvlt est un groupe qui nous vient tout droit de la Sainte Russie, de Samara. Prenant ses racines en l’an 2014, le groupe étant actuellement composé de quatre musiciens dont on ignore tout. De fait, aucune trace de qui officie dans le groupe, ni depuis quand. Rien. La seule chose que l’on daigne nous présenter concerne l’album « Phur G.Yang« . Nom énigmatique, aux consonances asiatiques qui m’a fait croire au début que le groupe était d’Asie de l’Est, mais en fait pas du tout ! Le label explique dans sa présentation qu’Abysskvlt conceptualise son album autour de la culture tibétaine, et particulièrement celle de l’ancien royaume de Shang Shung, précurseur de tout un tas de choses dans la culture tibétaine notamment la langue, le bouddhisme, etc. Et plus précisément encore, le groupe russe explore les rituels de ce royaume qui conduit les défunts vers les abysses par la frontière de Samsara. Le groupe précise au passage que l’album est une sorte d’appel à des rituels magiques, initiatiques et spirituels. En fin de compte, cette part de mystère qui englobe le groupe concernant l’identité des musiciens passe plus depuis que j’ai découvert le concept-album. Je me dis que c’est probablement une manière détournée d’intéresser l’auditeur et de le centrer plus sur « Phur G.Yang » que sur Abysskvlt lui-même. On verra, en tout cas le concept me rend très curieux ! Je me demande comment une musique du genre peut se marier avec des traditions ancestrales tibétaines.

En tout cas, la pochette est sublime. Je ne connais pas assez la culture tibétaine ou autre pour rentrer dans les détails et vous expliquer toutes les symboliques présentes. Mais sur le plan esthétique, l’artwork est vraiment sympa. J’aime bien le mélange de transcription en alphabet tibétain avec des symboles floraux, je trouve que cela est du plus bel effet. En fin de compte, je suis plus intrigué par la couronne mortuaire et la figure qui m’apparaît être soit le visage d’un jeune adolescent (ce qui était une pratique courante de nommer Dalaï Lama de jeunes hommes) soit d’une femme. Il faudrait que je me renseigne davantage sur cette représentation. C’est de prime abord ce qui m’effraie un peu avec l’album « Phur G.Yang » : j’ai un peu peur qu’un auditeur lambda, qui ne connaît pas bien la culture tibétaine et notamment ses tréfonds, ne rentre pas pleinement dans l’album. D’ailleurs le label a prévenu le chroniqueur que je suis : « This is the most unusual funeral doom metal by Abysskvlt, with an even greater tendency towards the music of the ancient Bon tradition. This is the release for the initiated. » Je pense qu’indirectement, c’est une sorte de mise en garde. Mais en tout cas l’artwork est vraiment très beau, j’aime beaucoup ce contraste noir et blanc que l’on retrouve assez fréquemment quand il s’agit de funéraire ou de musique froide et sombre. Très bon choix !



Alors ! Justement, passons à la musique. Sur le papier et dès les premiers accords, aucun doute : il s’agit bel et bien de funeral doom metal. La frontière avec le doom death metal est très mince, aussi la confusion est possible. Mais avec cette lenteur rythmique qui est poussée à son paroxysme, une batterie qui n’est là que pour faire le service minimum soit marquer le tempo à la noire en gros, les accords qui sont distendus sans néanmoins tomber dans le drone metal et cette sensation oppressante de vide qui n’est propre qu’au funeral doom metal justement, le doute n’est pas permis sur les intentions musicales. A noter ce que je trouve toujours très plaisant dans le genre, c’est cette seconde guitare qui amène une mélodie tragique, lancinante et qui accompagne superbement bien la guitare « rythmique ». La lourdeur caractéristique étant bien conduite par la basse et quelques toms. Donc pour la base principale de travail, le genre est vite défini. Pour la touche d’originalité, elle était annoncée par Abysskvlt et le label, ce sont les incorporations d’éléments chamaniques et instrumentaux traditionnels tibétains (une vingtaine au total), sinon asiatiques. Ne connaissant pas la culture tibétaine, je ne reconnais pas les instruments utilisés et ils ne sont pas mentionnés. Mais on devine très vite l’influence asiatique dans la musique d’Abysskvlt, cela sonne évidemment de là-bas sans aucun doute possible. Les quelques rites vocaux qui sont amenés, qu’ils soient féminins ou masculins, sont très flippants. J’ai été assez dérangé émotionnellement par ces chants qui me font penser à des lamentations, ou des gémissements mortifères. Pour vous résumer ma première écoute, je dirais que l’album joue son rôle de dérangement à la quasi perfection avec une base funeral doom metal extrêmement bien exécutée, typique du genre avec cette lenteur et cette lourdeur poussées très loin, et cette ambiance pleine de sorcellerie et de chamanisme qui dérange franchement. On ne ressort pas du tout indemne d’une telle écoute, Abysskvlt joue sa partition de l’oppression émotionnelle avec brio ! Grosse surprise pour moi, je ne m’attendais pas du tout à me prendre une claque pareille !

Pour la production on est évidemment sur quelque chose de dérangeant dans le sens où l’essentiel d’une musique aussi minimaliste qu’un funeral doom metal est d’occuper l’espace sonore de manière pleine et je le répète, oppressante. Pour ne pas laisser de place au repos. Toutefois, certains groupes qui font des ajouts particuliers offrent des instants atmosphériques biens choisis. C’est le cas de « Phur G.Yang« . On a quelques passages plus ambiants qui permettent à l’auditeur de se laisser hypnotiser et de décrocher de la musique lourde au possible qui majore l’album ! Il faut donc une production qui offre aux instruments saturés une pleine occupation du spectre et ainsi qui envahit l’esprit et nous envoute. La suite, c’est Abysskvlt qui le fait superbement bien avec ces passages en clean, avec les instruments traditionnels et les incantations. Donc on a un gros travail de fait pour « Phur G.Yang« , permettant de varier un peu la musique minimaliste de base sans qu’aucune scission ne soit dénaturée par rapport à l’autre. C’est d’une grande intelligence donc, un modèle du genre je ne sais toutefois pas puisqu’à ma connaissance, Abysskvlt est le seul groupe de funeral doom à s’aventurer sur ce concept original et mortuaire. Mais une production impeccable, ça, oui !

Vous vous souvenez, je me suis posé une question qui me semble opportune : est-ce que l’album « Phur G.Yang » sera à la portée des non-initiés ? Déjà du genre funeral doom metal, cela me semble évident que non étant donné que c’est un style vraiment spécial de base. Mais avec les ajouts dûment cités plus haut, la question demeure. Difficile de savoir puisque les deux versants sont possibles, à savoir : soit les incorporations tibétaines adouciront un peu la lourdeur de la musique et seront les facteurs positifs de la musique d’Abysskvlt, soit ce sera tout l’inverse, ces deux styles originaux ne sont pas à la portée de tout le monde et décourageront l’auditeur. Il n’y a pas de concession possible selon moi et c’est ce que je crains. Parce qu’à titre personnel j’adore l’album, la conception qui se base autour d’un metal incroyablement pesant et de passages plus ritualistes rend « Phur G.Yang » vraiment unique et digne que l’on s’y intéresse y compris pour les non-initiés de la culture tibétaine. Mais je ressens que le groupe Abysskvlt va avoir quelques difficultés à élargir son champ de connaissance et de public… On est cependant en droit de se demander si c’est le but de nos amis russes, mais en tous les cas vous serez prévenus, vous qui allez écouter cet album : il n’est pas accessible à tout un chacun. Par contre, si vous aimez le funeral doom metal et les incorporations originales, foncez ! Les compositions sont longues mais largement audibles, avec de longs passages comme j’expliquais plus haut de tranquillité et de rituels chamaniques. Vraiment un chouette album si j’ose dire !

Un mot toutefois sur le chant, que je trouve un peu trop en retrait. C’est souvent le reproche que je fais au genre funeral doom en général, de mettre trop en arrière le chant alors que ce guttural très profond, ce grunt grave hyper caverneux rajoute véritablement du funèbre et du macabre à la musique. Ici, hormis ce constat, le chant est excellent. Très long, avec des phrases courtes comme on les aime. Après, j’aurais adoré avoir les paroles qui sont écrites semble-t-il en langage tibétain ou shangshung mais bon. En tout cas le chant est vraiment très bon, une petite mise en avant m’aurait fait plaisir mais comme c’est inhérent au genre plus qu’au groupe, je ne m’en formaliserai pas davantage.

C’est le moment donc de terminer cette chronique. Depuis longtemps, je cherchais un album du genre funeral doom qui puisse me faire autant d’effet que la discographie d’Ahab qui est l’un de mes préférés. J’ai tâtonné un moment, j’ai fait des déconvenues comme avec le groupe Suffer Yourself récemment. Au final, je pense qu’Abysskvlt m’a offert avec son « Phur G.Yang » l’album que je cherchais en vain depuis un moment. Il s’agit d’une belle pièce, maîtresse probablement, d’un genre de metal assez peu apprécié mais qu’à titre personnel j’adore. Quand en plus de cela, vous avez une vingtaine d’instruments traditionnels tibétains pour accompagner l’ensemble, vous savez irrémédiablement que le concept-album vous rendra envieux et curieux. En tout cas, « Phur G.Yang » est un album qui mérite largement que l’on s’y attarde, que l’on fasse fi des préjugés sur le genre funeral doom et que l’on parvienne à passer les frontières au lieu d’y aller sur le reculoir. Probablement l’un des meilleurs albums du genre qui m’aient été donné d’écouter cette année ! Bravo !

Author: Quantum
Review
Heavy Metal Webzine
7.5/10
14.06.2021

Occorrerebbe chiedersi spesso che ne sarà di musica come questa quando su tutto il pianeta sarà luglio trecentosessantadue giorni all’anno e giugno gli altri tre virgola venticinque. D’accordo che gli Hanoi Rocks erano finlandesi e che per l’Iraq si aggira una manciata di gruppi death metal, ma è pur vero che le eccezioni, per definizione, tali rimangono. Coloro che rimanessero turbati dalle più lievi forme di spostamento d’aria, non vedessero l’ora di fondersi prolungatamente al solleone ed infine si crogiolassero nella convinzione che un disco come Phur G.Yang abbia loro impregnato lo spirito, be’, questi sono più che probabilmente vittime o di un brutto malinteso o, peggio, di una turpe posa da due soldi.

Intorpidente ed estasiante, lungo i turbamenti di una frigida cortina di tematiche mortuarie di aderenza བོན་ / bön – dottrina orientale legata a doppio filo col buddhismo tibetano e nepalese, alla quale si auspica che i quattro Russi si siano approcciati con una certa serietà –, Phur G.Yang è un impianto sonoro per allucinazioni tra le nostre più durevoli ed imaginifiche.

Se “Jhator” prepara il terreno col suo carico di giri pachidermici, ritmi di piombo e ruggiti oltretombali, “Nga-Ri” già disvela gl’intenti più cupi degli Abysskvlt e dà inizio a un disfacimento che forse oltrepassa i margini di un sottogenere già, per propria natura, in possesso di chiavi per l’interdimensionale. Con “Phar” la materia si sgretola, si piega su sé stessa, sublima fin sopra alle vette vertiginose e dentro alle fosse più plumbee, si impasta con l’ululato della Terra e travalica il dubbio confine con l’immaterialità. “Mchod Rten” giunge a sminuzzare i sensi che – boriosi, conquistati dall’illusione – osarono. Un velato invasamento stregonesco.

Strumenti oriundi tibetani ed un certo assortimento di impieghi vocali si sommano all’usuale armamentario che ci si aspetta in un disco di questa natura, mentre il messaggio è veicolato in idioma pure del Tibet e in quello, estinto e controverso, dello Žaṅ-žuṅ.

Un volo abissale profondo ottanta minuti.

Author: The Underground
Review
Angry Metal Guy
2/5
14.05.2021

More than any other sub-genre of metal, funeral doom lends itself to introspection. Focused, as it is, on weighty and ponderous themes of death and suffering, it’s just not suited to breezy listens between dips in the sea while sipping a drink with an umbrella in it (or to AMG deadlines, for that matter). In fact, funeral doom is one of the few sub-genres that I can only really listen to at a specific time of day, when I’m in an appropriate frame of mind. What folk who don’t listen to this brand of music are missing out on, of course, is the payoff. Nothing hits quite like funeral doom. But sometimes, you have to work to get there. In the case of Russia’s Abysskvlt, you have to work extra hard because they’re serious about drawing their craft out. The question is, is this worth the time you’ll need to put into it?

Phur G. Yang (Flight Through the Abyss) is the third album from these melancholy Russians. I will confess I was not familiar with the band’s previous output, and given that Phur G. Yang is a honkin’ slab of funeral doom that took my entire review time just to get through, I wasn’t able to go back and check it out. Abysskvlt leans hard into the Eastern spiritual aspect of the music, with lyrics written and performed in Tibetan and Zhangzhung. The album is apparently about “Leaving” (no further elaboration is provided) and describes a spirit wandering the abyss beyond Samsara borders. Well, if the aim was to describe every step of this epic trek, the band has certainly succeeded. Phur G. Yang is 4 songs and 80 minutes of extremely dense, unrelenting funeral doom. Which, to be honest, is probably too much funeral doom.

The real problem with the album is its length. Now, before funeral doom fans bombard the comments section about that being the point, let me just say, I get it. I’m not expecting brevity. But there’s a reason that most songs in music are between 2 and 4 minutes, and why even most metal tracks stay within 10. Writing a 20 minute epic is just hard. To maintain thematic coherence while demonstrating progression and surprising the listener along the way is no mean feat. To do it while playing ultra-slow, ultra-dense metal is miraculous. Phur G. Yang has 4 of them, and, unfortunately, they simply don’t justify their lengths (between 16 and 26 minutes). There are some amazing moments, but they get buried by the bloat. “Nga-Ri” has a second half that combines Tibetan cymbals with a low, rumbling riff, and it’s superb. But you have to wade through nearly 8 minutes of fairly routine funeral doom dirge to get there. Some of the rasped vocals and dissonant sounds don’t combine effectively, with the effect of pulling the listener out of an experience that really should be immersive and meditative.

On the plus side, the atmosphere created by the guitars and instruments is superb. There are moments that are frightening, others that are uplifting. Some crush and some heal. Phur G. Yang really feels like a tumultuous journey, and ideally should be experienced in its entirety. The issue I found was carving out 80 continuous minutes when I was in a suitably deep mood for it. The Tibetan instruments are used sparingly, perhaps too sparingly, as there are long periods of time when they disappear entirely from the album. This means that when they appear they are very effective, but you sometimes wish they were integrated more seamlessly, rather than in the somewhat gimmicky way they are here.

Overall, Phur G. Yang is a dense, complex, rump-steak-thick slab o’ funeral doom with many great ideas and themes that unfortunately get lost in the swirl of 80 hulking minutes. This is disappointing, because it’s obvious that there is quality material here that just needed some judicious trimming and editing to get the most out of. Perhaps I’m just not kvlt enough for Abysskvlt, but I would love to see them tighten up, lean more heavily into the instrumental side of things, and focus on delivering the knock-out blow that this genre of music relies upon. Until then, this one is strictly for the funeral doom fans.

Author: DOOM_ET_AL
Review
Kaosguards
16/20
07.06.2021

Formé en 2014 dans la ville russe de Samara, ABYSSKVLT observe depuis un rythme discographique régulier de trois ans ; après l’inaugural « Thanatochromia » en 2015 et « Khaogenesis » en 2018, advient maintenant « Phur Y. Yang ». Aussi régulier que fidèle à son projet originel, le quartette continue obstinément à se donner corps et âmes au Funeral Doom, sous-genre dont il respecte minutieusement les préceptes de base. Les preuves…

En premier lieu, l’album contient quatre compositions, dont les durées témoignent d’une appétence coupable pour le gigantisme, puisqu’elles excèdent, par ordre de grandeur, 16, 18, 19 et même 26 minutes ! Là où un groupe à tendance progressive mettrait à profit ces immensités pour multiplier les breaks et les contrastes, ABYSSKVLT se fait fort de marquer inexorablement un tempo lent, d’asséner aussi sèchement que pesamment des rythmiques basiques et telluriques (riffs massifs, batterie métronomique et désincarnée), dont l’austérité granitique se trouve moins contredite que renforcée par les tout aussi classiques inserts de guitares solo simples, aux mélodies tant fantomatiques que mélancoliques. Les vocaux se conforment majoritairement aux canons de la gutturalité caverneuse et inarticulée.

Si l’on en restait là, « Phur Y. Yang » serait juste un énième album de Funeral Doom compétent et appliqué. Fort heureusement, ABYSSKVLT injecte dans cet univers fondamentalement désolé suffisamment d’éléments hétérodoxes pour insuffler un particularisme salvateur. Au niveau vocal, on note des variations plus aigres qui apportent une touche Black Metal, ainsi que des passages chuchotés ou parlés (dont des voix d’enfants) et des vocalises religieuses d’obédience tibétaine. Car les paroles de cet album sont écrites en tibétain et en shangshung, témoignant ainsi d’un attachement à la spiritualité ancestrale du Tibet. D’où une multiplication des plages à tendance ritualiste.
Evoquons également les arrangements de claviers et les bruitages divers qui instillent une atmosphère ambient non négligeable.

Au bout du compte, nous tenons un album à la fois solide sur les basiques et habité par une dimension supplémentaire indéniable. Si le groupe se risquait à donner à celle-ci davantage de place, sans rien renier aux fondamentaux Funeral Doom, sûrement constaterait-on un résultat encore plus transcendant. A surveiller de près.

Author: Alain Lavanne
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